Une maison de mode lyonnaise éco-responsable
CathAm, une marque française
Les modèles CathAm sont conçus et réalisés dans l'atelier lyonnais, en interne, par les deux stylistes fondateurs de la Maison, depuis les premiers dessins jusqu'aux prototypes définitifs ; ces modèles sont exclusifs à la marque. La sauvegarde des savoir-faire français constitue donc le premier axe historique de la politique responsable de la marque.
Zéro déchet :
Les collections conçues ne sont pas saisonnières, elles sont pensées pour l'année entière. Elles sont d'abord testées en capsules. Ce mode de fonctionnement évite les invendus. Zéro déchet. Pas de gaspillage.
Il n'y a pas plus de déchet au niveau des tissus car de petits modèles sont conçus pour que les chutes ne soient pas perdues et pour compléter notre collection avec des prix modiques.
Cette rigueur zéro déchet réduit les coûts de production.
L'éco-responsabilité améliore donc ici le modèle économique.
Ver à soie :
Le ver à soie ne supporte pas les produits chimiques et les pesticides, il n'a besoin ni d'hormone, ni d'antibiotique.
Par ailleurs il ne produit pas de déchets. Deux exemples :
- Les vers à soie servent, après l'étouffage du cocon, de nourriture pour la volaille.
- Leurs litières souillées d'excréments sont épandues sur les sols et forment un engrais naturel.
Plantations de muriers :
L'aliment de prédilection du ver à soie est le murier. Cet arbre est très rustique. Il est donc très résistant et ne demande que très peu de soins. Il n'a besoin ni de pesticide, ni d'engrais. Sur des terres incultes, il est connu pour enrichir le sol. Il faut l'arroser quand il a moins de trois ans. Ensuite on laisse faire la nature, il devient très résistant à la sécheresse. Ses racines évitent l'érosion des sols.
Fil de soie :
Dans le cas d'une production artisanale, la production du fil de soie sauvage par cardage des cocons doubles ou par dévidage des cocons de l'Antheraea n'est pas énergivore. Il s'agit surtout de chauffer l'eau à 70° C pour ramollir le grès.
Lors du décreusage, l'eau est portée à 90° C pour retirer complètement le grès et permettre la teinture.
Inversement au coton, le process n'a pas recours à des produits chimiques. Tout juste du savon pour le décreusage.
Teinture :
CathAm a exclu tous les colorants azoïques, ainsi que ceux gardant trace de métaux lourds. Les risques environnementaux pour le pays d'origine sont donc limités. Pour les clients, le contact de nos matières avec la peau n'est pas allergisant.
Par ailleurs, les eaux de rinçage sont, après utilisation, décantées puis filtrées. Cette eau recyclée, sans être potable, est propre et peut être ré-utilisée comme eau de rinçage ou pour l'arrosage des jeunes muriers de moins de 3 ans.
Tissage :
Les fils de soie sauvage sont très irréguliers ; la texture qui en est issue donne tout son charme à la matière. Cette irrégularité empêche un tissage mécanique. Le tissage de la soie sauvage est donc entièrement manuel. L'empreinte carbone de ces métiers à tisser manuels est nulle.
Les limites de notre démarche :
Depuis plus de soixante ans, il n'y a plus de production de soie en France. Nous devons donc acheter cette soie dans les pays exportateurs que sont Chine, Inde ou Brésil. La plus belle soie sauvage est produite en Inde. Nos soies viennent donc de loin...
Conclusion :
Le respect des travailleurs locaux et de l'environnement fait de CathAm une Maison bien placée sur la voie de l'économie durable.
La démarche peut cependant être complétée. Le problème de l'acheminement en particulier n'est pas résolu et a un coût CO2 important.
L'éco-responsabilité ne rime pas forcément avec coûts supplémentaires. Dans le cadre d'une production artisanale, elle peut améliorer le modèle économique.